Des rires, des discussions s’élèvent d’un petit salon du foyer des Cèdres. Les résidants s’y retrouvent pour déjeuner, pour regarder la télévision ou pour bavarder. Cette structure qui accueille des personnes adultes handicapées mentales est la première réalisation de l’APEAI de Figeac qui a vu le jour en 1980.

C’est pour se faire connaître et changer le regard sur le handicap que l’APEAI et les services culturels du Grand Figeac proposeront ce jeudi, au cinéma Charles Boyer, à 20 h 30, le film «Tant la vie demande à aimer» sur le parcours d’enfants polyhandicapés. Une soirée en présence du réalisateur, où les échanges se poursuivront autour du verre de l’amitié.

«C’est l’occasion de faire connaître nos actions, nos structures, notre organisation aussi», ajoute Simone Cambon, administratrice. «Et de croiser des gens intéressés et prêts à nous aider, car nous avons besoin de bénévoles», intervient Brigitte Moreaux, secrétaire adjointe de l’APEAI.

Il y a donc 36 ans, l’aventure commençait… «L’association de parents et amis d’enfants et d’adultes inadaptés est née grâce à la détermination de quelques familles figeacoises qui se désolaient de n’avoir à proximité aucune structure en mesure d’accompagner leurs proches atteints de troubles mentaux», nous expliquent-elles.

Quatre ans de dossiers, de procédure, de combats portés notamment par le D. Chaussé, et le foyer des Cèdres voit enfin le jour. Il devient une deuxième maison pour une trentaine de jeunes handicapés, ouverte 365 jours par an. La vie s’y installe. «Ils sont entourés selon leurs besoins, leur autonomie, on propose à chacun des activités, des sorties». Aujourd’hui, ils sont 42 résidants, dont huit personnes autistes, prises en charge dans l’extension du foyer des Cèdres réalisée en 2003, le FAM, foyer d’accueil médicalisé. Tous profitent aussi chaque semaine de la ferme du Bouyssou, qu’un concours de circonstance a permis de confier à l’APEAI, qui en a fait une ferme pédagogique avec des ânes.

«Nous avons petit à petit complété nos missions, avec la création de l’Esat L’Abeille, l’ouverture de la maison d’accueil temporaire André Chaussé en 2013, un service d’aide à la vie autonome, etc.», détaillent nos deux interlocutrices.

Si l’APEAI garde un temps d’avance, en imaginant des projets novateurs, tel son point de restauration rapide Quercy Croc à Quercypole, ou demain une légumerie avec d’autres partenaires, elle n’en oublie pas ses valeurs. «L’APEAI a fait le choix de ne pas déléguer la gestion à une structure privée, de rester autonome, en s’appuyant sur l’esprit de famille et le bénévolat. Face au vieillissement de nos pensionnaires, la question du transfert en Ehpad s’est posée, nous avons opté pour leur maintien à domicile le plus longtemps possible, ici aux Cèdres où ils ont leurs repères et surtout des équipes de professionnels formés au handicap».

Ne pas les déraciner, être un lieu de vie structurant, c’est tout l’enjeu de l’APEAI qui fonctionne grâce à l’envie et l’implication d’une centaine de salariés auprès de 180 personnes dans sept établissements, sous la direction de Didier Dautriche.

Laetitia Bertoni

Bonjour à tous,

Nous avons le plaisir de vous informer de la diffusion du film « Tant la vie demande à aimer » qui sera projeté le jeudi 17 Novembre à 20h30 à « l’Astrolabe » de Figeac. Ce beau documentaire, qui aborde l’accompagnement des enfants polyhandicapés a été en partie soutenu par un financement participatif, auquel l’APEAI et 7 autres structures du département, qui accompagnent des personnes en situation de handicap, ont collaboré. 

La séance se fera en présence du réalisateur et un verre de l’amitié sera offert par l’APEAI.

En espérant vous y retrouver nombreux,
Didier Dautriche

> En savoir plus sur le film

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Le samedi 2 juillet 2016 le club d’Haltérophilie de Figeac et l’équipe du SAVA – APEAI ont organisé une randonnée avec la Joëlette à la mémoire d’Eric RIGAL, usager de l’ESAT l’Abeille et du SAVA, décédé le 21 avril 2016.
La randonnée s’est déroulée autour du village de Carayac (46). Cette sortie, ouverte à tous, était placée sous le signe de la convivialité et le plaisir d’un moment partagé.
Nous avons eu le plaisir d’accueillir 50 personnes (famille, amis, collègues de travail d’Eric et professionnels), toutes ont été ravies d’être présentes pour partager cet instant.

« La randonnée pour Eric » sera reconduite chaque année au mois de juin.

Autour de Didier Buffarot, guide conférencier des services du patrimoine de Figeac, les enfants se sont réunis pour préparer des recettes tout droit sorties des grimoires de cuisine médiévale. Samedi 27 février, pour la deuxième séance de la saison, les petits cuistots ont réalisé les plats dans les cuisines de l’Esat l’abeille. Puis ils ont retrouvé leurs familles à l’Astrolabe, pour la dégustation…

Petits œufs farcis aux épices (marjolaine et safran en tête) et bardés de lards ; tourte épicée à l’ail, au fromage et aux raisins secs ; des petits flans à la cannelle, appelés darioles (ou «platynes» en vieux françoys) ; le tout servi avec un vin blanc à la sauge et au miel… Saveurs d’antan, mets et boissons dégustés aux tables des familles riches du Moyen Age. Les enfants affairés au service, Didier Buffarot a entraîné les convives dans l’ambiance et le cadre d’un repas médiéval : «Vous êtes à un riche banquet, on vous apporte des coupes d’eau parfumée aux essences de rose pour vous rincer les doigts. Votre assiette est une tranche de pain ! Vous avez soif ? Faites signe à l’un des serveurs qui vous apportera la boisson que vous désirerez…» Cet atelier, mené pour la deuxième année consécutive, a affiché complet !

La Dépêche du Midi

http://www.ladepeche.fr/article/2016/03/07/2299020-graines-de-moutard-c-est-aussi-de-la-cuisine.html

Le 28 Février 2016,
Salle balène à 14h30 Aura lieu la QUINE de l’APEAI

Mardi 13 octobre, Quercy-Croq’, point de restauration rapide à Quercypôle, a ouvert ses portes sur le site de l’hôtel d’entreprises. Stéphanie Bridard et Aurélie Reyssent ont assuré l’accueil et le service lors de cette première journée. Jean-Michel Cambon, président de l’APEAI, Didier D., directeur général et Yves L., chef d’atelier de l’ESAT L’Abeille, ainsi que Jacques Lutz, maire de Cambes, étaient présents pour cette inauguration. Du lundi au vendredi, Quercy-Croq’ accueillera ses clients de 10 heures à 14 heures pour une pause déjeuner. Il leur sera proposé des salades composées, sandwiches, croque-monsieur, galettes, boissons, un plat du jour et diverses formules de repas.

Ce petit commerce de restauration rapide s’inscrit tout à fait dans un des objectifs de l’association : par le travail, rendre autonome et faire accéder à une vie sociale et professionnelle.

La Dépêche du Midi

Mercredi 17 juin, se déroulait au domaine du Surgié la 2e édition du pentathlon handisport, organisé par l’OIS, en partenariat avec le comité départemental de sport adapté du Lot.

De 10 h 30 jusqu’à 16 heures, cinq instituts regroupant 80 résidants étaient présents et ont participé aux différentes épreuves mises en place par les bénévoles. Figuraient au programme, canoë, pétanque, pédalo, randonnée, rugby flag, sarbacane, golf et sport de raquette.

Le déjeuner et le goûter qui se sont déroulés sous l’ombre accueillante des saules du domaine, étaient unanimement appréciés de tous. En fin de journée, venait l’heure des récompenses, où chaque participant était assuré de recevoir un diplôme.

La Dépêche du Midi

Une action de sensibilisation, sur les accidents de la vie courante et les risques domestiques, s’est déroulée jeudi 5 mars à l’Esat l’Abeille, dans le cadre du partenariat liant l’établissement et la Prévention Maïf. Une première action, sur la sécurité routière, s’y était tenue en février.

Sous la conduite du lieutenant formateur Éric Barbance du SDIS de Figeac, et du moniteur auto-école Jérôme Cayrol, les 36 participants, pensionnaires et employés de l’Esat, ont suivi des ateliers portant sur les différentes situations à risque : brûlures et gestion de celles-ci, identification des produits dangereux avec leurs codes, identification des risques d’intoxication, constitution d’une pharmacie collective et de voiture, matériel de protection, gants, masques, etc.

Cette action sera suivie dans un mois d’un rallye-quizz qui, dans une forme ludique, portera sur ces deux formations.

La Dépêche du Midi

Samedi 20 décembre à 18 heures, alors que la nuit enveloppait lentement Figeac, deux ou trois spots jetaient une lumière vive sur la pelouse, au dos de la maison d’accueil temporaire André Chaussé.

Ingrid Chikhaoui y tournait en effet une scène de son court-métrage «Un kilo de plumes», sur un scénario original de Manue Fleytoux, lauréate du concours du scenario de film court du département, lors du dernier festival de Gindou.

«Ce lieu a dicté notre histoire»

C’est l’impossible rencontre de deux autistes placés dans un centre. Paul, solitaire et craintif, a les nerfs à fleur de peau ; sa peur des autres le conduit toujours vers la brutalité. Mathilde, au contraire, est une tornade envahissante et joyeuse, sans cesse à l’écoute des sons qui l’entourent. Cette nuit-là, chacun de son côté, ils s’aventurent dans les lieux plongés dans l’obscurité. Paul y construit un univers surnaturel fait d’objets inanimés. Mathilde le suit, guidée par les sons. Ils se croisent presque, s’évitent, se frôlent… Paul invente son royaume, auquel Mathilde désire apporter sa contribution. C’est le drame. Après la tempête, à la pointe du jour, ils font chacun un pas vers l’autre. Est-ce une promesse, l’acceptation de l’autre ?

«Ce qui m’intéresse, dit Manue Fleytoux, c’est montrer la naissance d’une rencontre qui s’opère malgré les démons. J’avais commencé autre chose, lorsqu’Ingrid est venue me parler de ce bâtiment, la maison André Chaussé, qui l’avait emballée. C’est Pierre-Yves Bronsart, son frère et notre producteur, qui en a eu vent, en travaillant et discutant avec des architectes. Elle est venue le voir et nous sommes partis sur le projet, vraiment écrit pour ce lieu qui se prête à notre histoire. J’aime écrire sur des personnages vulnérables, et voir comment la bête qui dort en nous tous peut réagir».

«Ce lieu, fait de labyrinthes et de baies vitrées, a dicté notre histoire, poursuit Ingrid Chikhaoui. C’est un décor très cinématographique. Même à l’intérieur, on voit toujours dehors. On travaille beaucoup sur le monde sensoriel des deux personnages. Le premier jour, nous avons tourné avec des résidants d’ici. Ils nous ont beaucoup aidés, jouant comme de vrais pros. Un grand moment de partage. Nous leur avons montré des rushes, ils ont adoré».


En détail

Le film >En avant-première à Figeac. «Un kilo de plumes», d’une durée de 15 minutes, est réalisé par Ingrid Chikhaoui, sur un scénario de Manue Fleytoux. Il est produit par Pierre-Yves Bronsart de CRAC, avec comme directrice de production, Marine Grillot. Après dix jours de préparation, il est tourné en six jours à la maison d’accueil temporaire André Chaussé à Figeac. Paul est joué par Samuel Youde et Mathilde par Clémence Rouzier, Brian Henninot interprétant un éducateur. 22 personnes participent à ce tournage. Le film sera projeté en avant-première au cinéma Charles Boyer de Figeac. Soutien du conseil général du Lot, de la région Midi-Pyrénées et de la Fondation de France.

M.C.

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