De la coopérative Fermes de Figeac, en passant par l’APEAI ou même Regain, chacun reconnaît que FigeActeurs les a réunis autour d’une table depuis un an et demi, et qu’ensemble seulement leurs projets ont pu aboutir.

«C’est un dossier de légumerie et maraîchage mis en commun que nous portons désormais. Nous étions dans l’impasse : les uns pour installer des agriculteurs en maraîchage et relancer cette filière, les autres pour créer une légumerie où se fournir en quantité, ou pour lancer une nouvelle activité d’insertion», souligne Dominique Olivier, directeur de Fermes de Figeac qui fait état de ce constat : «Nous consommons 7 500 tonnes de légumes sur notre territoire par an, pour 500 tonnes produites localement».

«Le fait d’avoir pu se rencontrer, échanger et mutualiser nos réflexions, poursuit Sylvie Chevalier, directrice de Regain, nous a permis de construire un projet cohérent, comme une chaîne logique du maraîchage à la légumerie en circuits courts».

Tous ont ainsi vu les obstacles jusqu’alors insurmontables, être franchis : les débouchés, la commercialisation des légumes, le transport, etc.

Et tandis que dès 2017, Regain va cultiver un premier champ sur la ferme de l’APEAI au Bouyssou, avec des publics en réinsertion. Laetitia Pouliquen, jeune ingénieur agricole, chargée de mission pour FigeActeurs, depuis le mois d’octobre, accompagnera la concrétisation de ce projet.

«La légumerie va se créer sous la forme d’une entreprise adaptée pour des personnes handicapées, et sera portée par l’APEAI. à mi-chemin entre l’ESAT et le milieu de travail ordinaire, l’entreprise adaptée permettra à nos travailleurs d’évoluer en fonction de leur capacité», insiste Didier Dautriche, directeur de l’APEAI qui explique : «Cet investissement intégrera une cuisine centrale car celle de L’Abeille, sur la ZA de l’Aiguille, n’est plus fonctionnelle, de plus nous y sommes à l’étroit. Ce site conserverait juste son restaurant d’entreprises».

Dans le même temps, ils aimeraient tous apporter une valeur ajoutée à cet équipement, en juxtaposant une conserverie ouverte aux particuliers. Ce serait aussi opportun d’y transférer le Quercy Croc, actuellement dans l’Hôtel d’entreprises de Quercypôle à Cambes qui fait le plein de clients tous les midis.

Un site économique particulièrement apprécié de ces porteurs de projet qui rencontreront prochainement le Grand Figeac, en espérant y trouver un terrain.

«La loi qui imposera dès 2018 de favoriser les produits locaux à 40 % et bio à 20 %, plaide déjà en faveur de leur dossier pour fournir les restaurations collectives.

La loi qui a inscrit depuis peu l’objectif des 40 % de produits de proximité en restauration collective dès 2020, tombe à point nommé pour FigeActeurs.

Laetitia Bertoni

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