APEAI, Regain et Figeacteurs avec leurs représentants devant le Quercypôle, à l'hôtel d'entreprises./  Photo DDM.
APEAI, Regain et Figeacteurs avec leurs représentants devant le Quercypôle, à l’hôtel d’entreprises./ Photo DDM.

 

Après celui de WhyLot à Quercypôle, un 2e atelier-relais va être construit par le Grand Figeac, sur cette zone d’activité. Les élus ont approuvé ce projet à l’unanimité, mercredi soir, lors du conseil communautaire qui se tenait à Lissac-et-Mouret.

«L’APEAI, Association de parents d’enfants et d’adultes inadaptés de Figeac, a des difficultés à porter seule son projet de légumerie-conserverie-cuisine et nous demande de l’aider en créant cet atelier-relais. C’est une opération d’approximativement 2 millions d’euros de travaux», déclarait Vincent Labarthe, vice-président du Grand Figeac.

Gérant déjà un Établissement et services d’aide par le travail, l’Esat l’Abeille situé sur la zone de l’Aiguille, l’association figeacoise souhaite pouvoir développer son activité de cuisine-restauration, pour salarier plus de personnels présentant un handicap, améliorer leurs conditions de travail et d’intégration, tout en répondant aux besoins économiques locaux du territoire grâce à une plus grande offre de restauration.

«Leur cuisine centrale de l’Aiguille emploie 29 travailleurs en situation de handicap qui préparent 700 repas par jour, en liaison froide, pour leurs établissements médico-sociaux, des écoles, le CIAS, des entreprises. Elle fournit aussi 200 repas tous les midis au sein de la cantine inter-entreprises de l’Aiguille. Et approvisionne son point de restauration rapide Quercy Croc, situé dans les locaux de l’hôtel d’entreprises de Quercypôle», justifiait Vincent Labarthe.

Enfin, ce projet d’atelier-relais prévoit aussi d’optimiser la transformation de produits locaux puisque l’APEAI souhaite se rapprocher des maraîchers et fournisseurs du territoire, en valorisant les circuits courts. Pour cela, elle envisage aussi un partenariat avec la coopérative agricole Fermes de Figeac, afin de développer en parallèle une activité de légumerie et de conserverie à Quercypôle.

Une consultation de maîtrise d’œuvre pour réaliser un avant-projet sommaire de l’atelier-relais va être lancée par le Grand Figeac.

APEAI à Figeac – La joëlette

La maison André Chaussé, maison d'accueil temporaire. / DDM

Article publié dans La Dépêche du Lot du 8 janvier 2017

Depuis le 1er janvier 2018, une nouvelle réforme des établissements médico-sociaux accueillant des personnes handicapées est engagée. «Les associations de familles se trouvent à la croisée des chemins» : président de l’APEAI (association de parents d’enfants et d’adultes handicapés) depuis le printemps 2017, en remplacement de Jean-Michel Cambon, Guy Albert exprime sur ses craintes et ses projets. Interview.

Quels changements implique la réforme ?

Nous passons d’une logique de besoins à une logique de moyens, explique-t-il. Avant, les associations faisaient remonter les besoins, le financement pouvant intervenir plus tard, en amont de l’autorisation.

Aujourd’hui, les projets viennent des ARS (agences régionales de santé) ou des conseils départementaux sous forme d’appel à projets et sont donc pré-financés. Quelle que soit leur domiciliation ou leur origine, les associations peuvent répondre à cet appel. Aujourd’hui la logique de proximité semble être retenue et nous espérons que cette pratique perdurera.

L’APEAI se caractérise par une offre de services multiples pour les personnes handicapées, ce qui fait notre force actuelle.

Localement, quels sont les projets de l’APEAI ?

Nous souhaitons, sans rien changer sur la zone de l’Aiguille, réorganiser l’ESAT l’Abeille sur la zone de Quercypôle à Cambes, poursuit Guy Albert.

La capacité de production de la cuisine centrale à l’Aiguille est trop petite, et le développement programmé de la zone de Quercypôle – où nous avons déjà ouvert un point de restauration rapide «Quercy Croq» – demande une extension, et la création d’une nouvelle cuisine centrale.

Vous êtes également impliqués dans le projet de légumerie ?

L’activité de la légumerie devrait permettre de répondre par le travail, à l’inclusion de personnes handicapées les plus en difficultés, dont celles du foyer des Cèdres, leur offrant ainsi une réelle possibilité de travail. La légumerie dans le cadre de la réflexion avec Figeacteur pourrait aussi être le moteur du développement d’une activité maraîchère dans la région de Figeac.

L’APEAI a récemment acheté la «maison Barrié», attenante au foyer des Cèdres. Quelle utilisation envisagez-vous ?

Plusieurs formules sont à l’étude. Créer de l’habitat inclusif afin de permettre aux personnes handicapées de trouver un logement adapté, et proposer des solutions ponctuelles de répit à des familles en difficulté de par la présence d’une personne handicapée ou malade.

Cette acquisition pourrait être l’opportunité de répondre aux besoins des familles pour les personnes autistes ou handicapées mentales en attente de solution sous la condition que ces besoins soient reconnus par les financeurs».


L’organisation de l’association

Sur Figeac, l’APEAI emploie 85 personnes équivalent temps plein, et possède quatre établissements :

-Le Foyer des Cèdres avec une déclinaison de foyer de vie et foyer d’accueil médicalisé pour autistes ;

-L’ESAT l’Abeille qui emploie 33 travailleurs handicapés sur 2 activités (restauration et blanchisserie) ;

-Le foyer d’hébergement avenue Joseph Loubet pour 14 travailleurs handicapés ;

-La maison d’accueil temporaire (maison André Chaussé), avec une autorisation d’accueil de 6 adultes et 4 enfants.

L’Apeai, c’est aussi deux grands services : aide à la vie sociale, pour accompagner les travailleurs handicapés dans leur vie quotidienne (SAVS), et accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH).

L’ensemble est dirigé par un service administratif qui couvre tous les besoins de gestion des établissements.

Au dessus, l’association est constituée de parents et d’amis : elle porte la délégation de gestion du conseil départemental et de l’ARS.

L’association donne délégation à un directeur pour gérer les établissements et les services. Il s’agit de Didier Dautriche.

 

 

Article original : https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/08/2717304-l-apeai-a-la-croisee-des-chemins.html