La récolte continue aux jardins du Bouyssou, projet porté par Figeacteurs, l’APEAI et Regain, dont le président Antoine Soto nous avait expliqué l’implication de son association (lire notre édition du 9 août). Aujourd’hui, c’est Didier Dautriche, le directeur de l’APEAI qui a bien voulu répondre à nos questions.

Que représente pour l’APEAI ce projet de maraîchage ?

Pour nous, dans le cadre de Figeacteurs, c’est un partenariat avec des acteurs de l’économie sociale et solidaire, partenariat dont fait partie l’association Regain. Notre but est de monter une légumerie afin de fournir notre ESAT (Établissement et service d’aide par le travail) : il est mieux d’avoir des légumes en circuit court et très local, que de les acheter à un grossiste qui s’approvisionne dans le Sud-Ouest et en Espagne. Et pour nous, c’est l’assurance d’avoir des légumes de qualité, ce dont vont profiter notre cantine et les écoles auxquelles nous fournissons les repas.

Quel est votre rôle dans cette action ?

Nous fournissons à Regain, à travers notre terrain du Bouyssou, un chantier d’insertion sur lequel cette association peut se concentrer, en s’exonérant des problèmes inhérents à la commercialisation et à la logistique.

Quel va être l’impact de ce projet sur le territoire ?

Cette légumerie va servir de moteur à des maraîchers pour s’installer sur le territoire, car nous leur offrirons des débouchés.

Le but est de signer avec eux un contrat pour leur acheter des légumes à prix constant ; eux s’engageront à fournir. Cela leur donnera une visibilité dans leur activité et une certaine garantie financière. Pour l’instant, nous en sommes au stade expérimental. Mais nous sommes prêts à passer à une plus grande échelle car nous possédons au Bouyssou des réserves foncières qui permettront d’augmenter la production, et de pérenniser ainsi ce projet. Regain pourra évidemment être un de ces maraîchers. Cela renforcera la dimension solidaire de ce projet.

Propos recueillis par notre correspondant Gabriel Cros

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