C’est l’heure de la récolte aux jardins du Bouyssou, chantier de maraîchage porté par Figeacteurs et les associations Regain et APEAI. Le mardi et le vendredi, Regain récolte les légumes qui vont être utilisés dans les cuisines de l’APEAI. Bel exemple d’économie sociale et solidaire. Les acteurs de ce projet ont répondu à nos questions. Entretien avec Antoine Soto, président de l’association Regain.

Ce projet a vu le jour cette année. Mais Regain l’avait imaginé il y a quelques années ?

C’est un projet que nous avions depuis 2010. Il était initialement prévu vers Capdenac-Gare, mais les terrains envisagés étaient pollués par des métaux lourds. Dans ces conditions, il était impossible de produire en agriculture bio. Nous savions déjà le déficit en maraîchage local, de l’ordre de 4 000 tonnes. Entre-temps, nous nous sommes concentrés sur la recyclerie que nous avons réussi à mettre en place. Aujourd’hui, ce projet de maraîchage revoit le jour sous forme mutualisée avec Figeacteurs et l’APEAI.

Qu’apporte la mutualisation à votre association ?

On peut ainsi mieux avancer, car notre problème était d’écouler la production, ce que l’APEAI pourra faire. Regain avec un contremaître et ses emplois en insertion a la capacité d’assurer la production, du moins une partie, car la participation de producteurs locaux est prévue avec les Fermes de Figeac. Pour nous, c’est une autre activité dans notre gamme dont le but est l’insertion.

En quoi ce projet s’inscrit dans les valeurs portées par Regain ?

Ce projet est un exemple d’économie circulaire avec des produits locaux, de qualité (cultivés en permaculture), qui se retrouveront dans les cantines, les maisons de retraite via la légumerie et la cuisine centrale que l’APEAI va construire. Avec à la clé, des créations d’emplois non délocalisables. Il sera possible de transformer ces produits en créant une conserverie. Nous voulons maintenir la relation avec les usagers, défendre le produire local, développer l’emploi et la formation à des savoir-faire perdus, faire revenir les gens à plus d’intelligence de production et de consommation.

Propos recueillis par notre correspondant G. Cros

http://www.ladepeche.fr/article/2017/08/09/2624960-des-jardins-pour-inserer-et-defendre-le-maraichage-local.html

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